On dit que dans notre société, les enfants sont rois. C’est loin d’être le cas au sein de toutes les familles. Certains vivent des situations extrêmes; le foyer dans lequel ils grandissent ne peut alors répondre à leurs besoins, même les plus fondamentaux.
Quand elle était adolescente, Mélanie, 39 ans aujourd’hui, a demandé aux services sociaux d’être placée. Sa famille n’était pas en mesure de la nourrir, de l’aimer et de la protéger, en partie à cause de l’alcoolisme dans lequel son père et sa mère avaient sombré. Une histoire très douloureuse de laquelle elle est sortie grâce à sa furieuse envie de vivre et à une jolie rencontre: son mari, qui est son pilier.
UNE SÉPARATION ET LA DESCENTE AUX ENFERS
“Petite, mon enfance était assez ‘normale’, jusqu’à ce que mes parents se séparent, lorsque j’avais 8 ans. Mon père avait accumulé de nombreuses dettes et les avait cachées à ma mère. Elle l’a mis dehors lorsqu’elle l’a découvert et on s’est retrouvées noyées dans des factures très urgentes à payer. Rapidement, tout nous a été coupé: eau, gaz, électricité… Avec mes sœurs et ma mère, nous avons dû vivre sans rien ou presque. On se débrouillait pour manger, on allait chercher des vêtements à la Croix-Rouge, on demandait des colis alimentaires… Cette situation était si difficile que ma maman est tombée dans une profonde dépression”.
La mère de Mélanie sombre dans l’alcoolisme, ce qui plonge encore un peu plus la famille dans la pauvreté. L’alcool lui fait perdre pied: elle va jusqu’à demander à Mélanie de voler pour elle des bouteilles lorsqu’elle fait les courses. La sœur ainée part “vivre sa vie” et Mélanie devient peu à peu la petite maman de la maison. Elle fait ce qu’elle peut pour s’occuper de la cadette, alors qu’elle n’a elle-même que 10 ans.
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